L'extension sur le territoire parisien du plan de caméras de la préfecture a été voté lundi soir par le PS, l'UMP et le Nouveau Centre. Contre les Verts et le PC.
L'extension du plan de vidéosurveillance de la préfecture de police à Paris a été votée lundi soir au conseil de Paris au terme d'un débat long et animé qui s'est conclu par un scrutin électronique.
Après trois heures de séance, la délibération de la mairie autorisant cette extension sur le territoire parisien a été votée par 112 voix pour (PS, UMP et Centre et indépendants) et 16 voix contre (les Verts et le PCF) ainsi que 4 abstentions.
L'exécutif, malgré les protestations du président des Verts, Sylvain Garel, a fait voter un amendement de fusion des 1000 amendements déposés par les Verts, afin d'empêcher que le débat ne s'éternise après que chacun eut exposé son point de vue.
Les Verts, partie prenante de la majorité de gauche au conseil de Paris, considèrent ce texte comme "un piège que la droite tend à la majorité parisienne" et se sont opposés à ce projet "voulu par Hortefeux et Sarkozy".
Le maire PS, Bertrand Delanoë, avait souhaité un débat "serein et honnête", estimant que "l'insécurité est à bien des égards une injustice sociale".
Le préfet de police, Michel Gaudin, a souligné que l'Etat allait "consentir en faveur des Parisiens le plus gros investissement français en matière de vidéoprotection", l'Etat finançant environ 95% de l'investissement et la quasi totalité du fonctionnement.
M. Gaudin a cité une étude de l'inspection générale de l'administration (sur 9 ans de statistiques) selon laquelle "dans les communes qui s'en sont dotées, la délinquance diminue presque deux fois plus vite que dans celles qui n'en ont pas". Un rapport dont les conclusions sont critiquées par les opposants à la vidéosurveillance.
L'investissement est évalué "entre 80 et 100 M EUR" pour un partenariat public-privé, soit sur 15 ans une évaluation à "200-250 MEUR" (investissement et fonctionnement), selon M. Gaudin.
La Ville participera modestement à hauteur de 5 M EUR (subvention d'investissement) à ce plan, alors que le budget annuel municipal des actions de prévention à Paris est de 200 M EUR.
(source AFP)