Via e-storming
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Allan de Souza, The Goncourt Brothers stand between Caesar and the Thief of Bagdad, 2003
©Courtesy Allan de Souza and Talwar Gallery, New York / New Delhi
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DREAMLANDS
5 mai – 9 août 2010
Galerie 1, niveau 6
CENTRE POMPIDOU, PARIS
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De la toute fin du XIXème siècle jusqu’à nos jours, à travers plus de 300 œuvres, l’exposition « Dreamlands » interroge l’influence grandissante du modèle du parc d’attractions dans la conception de la ville et de son imaginaire. Photographies, installations, projections, peintures, dessins, plans et maquettes d’architecture, extraits de films : au sein d’un parcours spectaculaire et inédit, l’exposition explore une quinzaine de thèmes et de lieux, de Paris à Coney Island, de Las Végas à Shanghaï et souligne la « colonisation » toujours plus forte du réel par la fiction et le spectacle.
Autant de mondes utopiques où la réalité devient rêve !
Expositions universelles, parcs d’attractions contemporains, le Las Vegas des années 1950 et 1960, le Dubaï d’aujourd’hui: tous ont contribué à modifier profondément notre rapport au monde et à la géographie, au temps et à l’histoire, aux notions d’original et de copie, d’art et de non-art. Les «dreamlands» de la société des loisirs ont façonné l’imaginaire, nourri les utopies comme les créations des artistes, mais ils sont aussi devenus réalité: le pastiche, la copie, l’artificiel et le factice ont été retournés pour engendrer à leur tour l’environnement dans lequel s’inscrit la vie réelle et s’imposer comme de nouvelles normes urbaines et sociales, brouillant les frontières de l’imaginaire et celles de la réalité. Du «Pavillon de Vénus» conçu par Salvador Dalí pour la Foire internationale de New York de 1939, au «Learning from Las Vegas» (L’enseignement de Vegas) des architectes Robert Venturi et Denise Scott Brown, et au «Delirious New York » de Rem Koolhaas (qui associe Manhattan et le parc d’attractions de Dreamland), les seize sections de l’exposition retracent les étapes d’une relation complexe et problématique.